Le partenariat, un puissant outil de changement

WWF est l’un des partenaires de Coke en matière d’action responsable. Au cours des dernières années, Coca-Cola a apporté son appui au travail de conservation réalisé par le WWF en Arctique – travaux de recherche, programmes de sensibilisation et campagnes de soutien de l’ours blanc. Cette année, la campagne Habitat arctique a accru la visibilité de la démarche auprès du public. La mise en marché de canettes blanches, suivies de rouges, arborant des ours polaires, une campagne de levée de fonds dans laquelle Coke s’engage à verser l’équivalent des dons du public, campagne publicitaire menée tambour battant, des clips, les médias sociaux bombardés de messages et le programme du WWF d’adoption symbolique d’espèces menacées, voilà quelques-unes des activités liées à cette gigantesque campagne. De fait, il se passe tant de choses que c’est étourdissant.
Je dois dire qu’avant de me rendre à l’activité en question, je trouvais que le côté marketing prenait un peu le pas sur le discours de fonds, qui demeure celui de la conservation. J‘avais du mal à voir au-delà de l’objectif évident de Coca-Cola – vendre plus de Coke – et du WWF, de vendre plus de trousses d’adoption d’ours blancs.

(c) WWF-Canada
Deux choses m’ont fait revoir mon regard sur tout çà. D’abord le discours de Gerald Butts, chef de la direction du WWF. Ensuite, la bande-annonce du nouveau documentaire IMAX To the Arctic de McGillivray Films, réalisé avec le soutien de Coca-Cola et dont la sortie en salle se fera prochainement.
Revenons au discours. Je connais Gerald Butts et ce n’était pas la première fois que je l’entendais parler d’une campagne du WWF, mais je dois dire que cette fois-ci, j’ai été pris de court par son vibrant appel en faveur de l’Arctique. En gros, le fond de son discours soulignait que si l’on veut changer la chaîne d’approvisionnement mondiale et mobiliser les consommateurs pour qu’ils posent des gestes porteurs de changement, il faut travailler avec des entreprises comme Coca-Cola. C’est simple : Coca-Cola est l’acheteur numéro un de sucre de cane, l’acheteur numéro un d’aluminium, et le deuxième acheteur de verre en importance dans le monde. En outre, comme l’a si bien souligné Rosemary Thompson, la maîtresse de cérémonie de la soirée : « Si l’on veut que notre mouvement se répande, créer une communauté d’espoir et d’action, et poser des gestes porteurs d’avenir, il faut passer par les partenariats et le financement auprès du privé, et non des gouvernements. » Elle a raison – après tout les gouvernements sont tous en train de nous serrer la ceinture – et c’est en travaillant avec les entreprises que nous donnerons un bon coup d’accélérateur au changement à opérer à travers la planète.
Et le film. Je n’avais jamais vu l’ours blanc présenté de manière si intimiste, et j’avoue que ça m’a remué. Il est triste de constater combien nos actions et nos habitudes contribuent directement au déclin et aux difficultés des ours. Cela m’a étonné que Coke ait utilisé des extraits de ce film dans sa campagne publicitaire entourant la campagne Habitat arctique, car c’est complètement autre chose que les dessins animés d’ours et de pingouins buvant des boissons gazeuses de la campagne à laquelle nous avions eu droit l’an dernier. Ce film nous parle de changements climatiques et des défis de survie auxquels les ours sont confrontés. Alors oui, j’ai eu exactement la réaction que voulaient susciter les réalisateurs du film. Mais non, ma réaction n’en est pas une d’anthropomorphisme ni d’attendrissement devant des ours si mignons qu’on aurait envie de les caresser. Et je sais bien que les communautés nordiques chassent et mangent l’ours, c’est une question de culture et de survie. Mais ce film m’a fait prendre davantage conscience du lien indéniable entre mes choix et mes gestes, et le monde qui m’entoure.
C’est donc tous ensemble que nous changerons les choses. Et les partenariats sont des outils puissants de ce changement.