Pétroliers et oléoduc sont trop risqués, affirment les Citoyens pour la protection du Grand Ours

Des porte-parole de divers horizons politiques et domaines d’expertise se sont regroupés pour demander que l’on assure un avenir durable au trésor naturel qu’est la région du Grand Ours, un territoire unique au Canada. Le groupe a souligné les inquiétudes des experts en ce qui touche aux risques que représente le projet d’oléoduc Northern Gateway pour les valeurs, les emplois et l’environnement au Canada.
« Il est extrêmement important pour moi de me joindre aux Citoyens pour la protection du Grand Ours, a déclaré Scott Niedermayer, qui a grandi en Colombie-Britannique. Cet endroit, comme d’autres trésors naturels du Canada, doit impérativement être protégé. »
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Avec l’appui du WWF-Canada et des Premières Nations côtières de la Colombie-Britannique, les Citoyens pour la protection du Grand Ours demandent l’adoption et la mise en place d’une stratégie énergétique qui respecte l’environnement, reflète les valeurs canadiennes et réponde aux besoins de tous les citoyens, d’un océan à l’autre.
« Je suis un Citoyen pour la protection du Grand Ours, car les risques de déversement d’un pétrolier ou de fuite d’un oléoduc dépassent de très loin les bénéfices potentiels qu’on nous fait miroiter, a déclaré pour sa part le Grand chef Edward John, chef héréditaire de la Nation Tl’azt’en. Le projet d’oléoduc Northern Gateway a rassemblé toutes les Premières Nations de la province, dans un vaste mouvement visant à stopper ce projet d’oléoduc et mettre fin à l’intensification du trafic pétrolier sur nos côtes, a-t-il ajouté. »
Au cours de la présentation de ce mouvement citoyen,  Peter Ladner, ex-conseiller municipal de Vancouver et cofondateur du Business in Vancouver Media Group, a rappelé les risques d’un tel projet pour l’économie de la Colombie-Britannique, tandis que l’économiste Robyn Allan a souligné que l’analyse présentée par Enbridge repose sur une hausse au Canada du prix du pétrole à la pompe, dans le commerce et à la maison.
Des chercheurs universitaires de Colombie-Britannique ont parlé des menaces que représente un tel projet à l’égard des valeurs traditionnelles du Canada en matière d’intendance environnementale.
« Je suis un Citoyen pour la protection du Grand Ours parce que je crois que la décision d’exposer la biodiversité de cette région à un risque inacceptable en contrepartie de bénéfices économiques et sociaux discutables n’est pas une décision rationnellement défendable, a pour sa part affirmé Eric Taylor, chercheur de l’université UBC. Ce projet est contraire à la devise de la Colombie-Britannique, Splendor sine occasu, Splendeur sans crépuscule. »
La campagne des Citoyens pour la protection du Grand Ours ralliera toutes les personnes, entreprises et communautés sensibles à l’enjeu du Grand Ours et portera leur voix en faveur d’un avenir durable pour cette région emblématique. « Nous invitons tous les citoyens du Canada à se joindre à nous », a conclu Scott Niedermayer.