La voix de la science doit continuer de se faire entendre

J’ai écrit un mot hier au sujet des changements aux lois et politiques environnementales du Canada du point de vue d’un caribou. Aujourd’hui, c’est le scientifique qui parle, et qui s’exprime en ce jour de deuil. Car nous sommes en deuil. Nous déplorons aujourd’hui la mort de la preuve scientifique. La communauté scientifique s’est réunie sur la colline du Parlement pour que la manière anti-scientifique dont notre gouvernement mène son processus décisionnel ne passe pas inaperçue.

En tant que directeur principal, Science et pratique de la conservation de WWF-Canada, et pour avoir, comme personne, consacré ma vie à chercher et fournir des preuves scientifiques objectives à l’appui de décisions importantes des trois dernières décennies… eh bien j’aurais un certain nombre de choses à dire sur le sujet. Je m’engage à rédiger, à tête reposée, un blogue articulé et moins émotif au cours des prochains jours.

Mais aujourd’hui, vous me permettrez d’exprimer la frustration que je partage avec tous mes collègues à travers le pays qui sont venus eux aussi sur la colline parlementaire. Et, comme vous pouvez le constater d’après les photos, l’ambiance n’était pas à la résignation tranquille, à baisser les bras en se disant que tout est perdu. Le gouvernement ne veut peut-être pas entendre ce que la science a à nous dire, mais cela ne veut pas dire que la science se taira. À nous de lui prêter une oreille attentive.