Réunion de l’OACI sur les changements climatiques : Agissons sans tarder pour freiner la pollution atmosphérique

Mardi prochain, des délégués venus du monde entier se retrouveront pour amorcer une assemblée d’une durée d’un mois du Conseil de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Au cours de cette rencontre, ces leaders du secteur de l’aviation auront l’occasion de faire une percée majeure en matière de lutte contre le réchauffement climatique, mais ils devront pour ce faire s’entendre sur un mécanisme mondial de plafonnement des émissions annuelles totales pour l’ensemble du secteur de l’aviation.
La pollution issue de l’aviation internationale est un réel enjeu. Chaque fois qu’un Airbus 380 ou un Boeing 747 décolle de la piste, il produit des quantités fulgurantes de dioxyde de carbone, source première du réchauffement de la planète. De fait, un seul vol international ou transatlantique produit presque autant de pollution à effet de réchauffement climatique que l’utilisation d’énergie de la maisonnée moyenne pendant une année entière. Autrement dit, si l’aviation était un État, il se situerait au 7e rang des nations contribuant le plus aux bouleversements climatiques de la planète.
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(c) WWF
Les experts de l’OACI affirment eux-mêmes que si rien n’est fait pour juguler les émissions, elles augmenteront de 70 % au cours des 7 prochaines années, et afficheront une progression vertigineuse de 300 à 700 % d’ici 2050. Ce qui changerait littéralement la face de la planète telle que nous la connaissons aujourd’hui.
La question et l’enjeu qu’elle représente ne sont pas nouveaux, et il y a déjà 15 ans que les délégués de l’OACI en discutent sans arriver à s’entendre. Seulement, le besoin de trouver – et d’implanter – une solution devient de plus en plus criant. L’Union européenne prévoit rétablir plus tard cette année son plan de réduction des émissions issues des vols à destination ou en partance de son territoire. Cette approche constitue une énorme avancée en matière de lutte contre la pollution issue de l’aviation. Son solide mécanisme de marché est un excellent moyen de réduire les émissions, et couvrira environ le tiers de tous les vols internationaux, ce qui aura permis d’ici 2020 de réduire de 183 tonnes de dioxyde de carbone les émissions annuelles du secteur de l’aviation.
Les compagnies aériennes trouvent le plan de l’UE problématique, car elles devront se plier à un ensemble de mesures régionales disparates, tandis que le plan ne couvre pas tous les vols internationaux. La solution que nous devons adopter doit ratisser plus large, et elle doit être élaborée sous l’égide de l’OACI.
Les 30 prochains jours seront d’une importance capitale dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique. L’adoption d’un mécanisme approprié et appliqué à l’échelle mondiale pour fixer un prix à la pollution atmosphérique et fournir du financement afin d’aider les pays en développement à se joindre à la lutte contre le réchauffement climatique ferait de l’OACI un acteur majeur de changement pour le mieux-être de notre planète.
AGISSEZ AVEC NOUS!!
Joignez-vous au WWF, à Équiterre, l’AQLPA, la FOndation David Suzuki et d’autres groupes et participez à une manifestation mardi prochain devant les bureaux de l’OACI. Nous devons passer le message à cet organe de l’ONU que nous leur demandons d’agir et de cesser de remettre cette importante décision à plus tard!
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