Elbil, ou VÉ en norvégien!

Écrit par Jessica Fisher, gestionnaire des partenariats commerciaux, WWF-Canada 
On estime à environ 3 000 le nombre de véhicules électriques qui sillonnent les routes du Canada, et les adeptes de ce nouveau mode de transport sont en train de faire la démonstration que le VÉ est une solution de rechange pratique et praticable au véhicule traditionnel à essence. Le Canada aurait néanmoins intérêt – pour que le message rejoigne le plus grand nombre – à s’inspirer de l’expérience réalisée dans d’autres pays où on roule de plus en plus en VÉ.
Je suis allée en Norvège au printemps dernier. Saviez-vous que la Nissan Leaf (entièrement électrique) figurait récemment parmi les modèles de voitures les plus vendus dans ce pays? De fait, la Norvège – un pays de 5 millions d’habitants – compte déjà 10 000 électriques sur ses routes… autrement dit, le VÉ c’est de plus en plus branché!  (les Européens ont compris… allez voir cette vidéo rigolote sur le VÉ!)
En me promenant dans les rues d’Oslo, je n’ai pas mis bien long à remarquer que l’on voit des VÉ partout et que l’on trouve facilement des postes de recharge publics et gratuits. Pourquoi y a-t-il tant de VÉ en Norvège par rapport au Canada? À mon retour, je me suis penchée sur la question et je me suis rendu compte que le gouvernement norvégien a donné un sérieux coup de pouce pour donner de l’élan au mouvement en accordant toute une série d’avantages fiscaux et à l’utilisation – dont certains existent ici aussi.

VÉ à OsloUn véhicule électrique à Oslo. © WWF-Canada

D’abord, le prix de l’essence est beaucoup (beaucoup) plus élevé en Norvège, où le litre d’essence est à environ 2,20 $ (et on trouve qu’on paye cher!). Pas difficile de comprendre que le VÉ – qui coûte environ 2 $ par jour à recharger – suscite l’intérêt!
Ensuite, en Norvège la taxe sur les véhicules est plus élevée qu’au Canada – la taxe de vente peut atteindre 25 % – mais plus le véhicule est écoénergétique (donc moins polluant), moins élevé est le taux, ce qui donne tout un avantage de plus aux véhicules hybrides et électriques!
VÉ à Oslo
Enfin, les conducteurs de véhicules électriques en Norvège bénéficient d’autres avantages non négligeables – tarif préférentiel de stationnement, quand celui-ci n’est pas gratuit, et accès aux voies réservées ou aux routes à péage gratuitement.
Le Canada et la Norvège ont beaucoup de points en commun – nos deux pays industrialisés sont riches en ressources, ont une industrie pétrolière et gazière dynamique, et font face au défi de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La popularité que connaît déjà le VÉ en Norvège devrait nous inspirer et nous pousser à transformer nous aussi nos habitudes de conduite au Canada.
VÉ à Oslo
N’oublions pas, enfin, que plus il y aura de modèles sur le marché et de VÉ sur les routes, moins il y aura besoin d’offrir des incitatifs à l’achat, car ils deviendront la norme. Mais d’ici là, nous devons donner aux VÉ, ainsi qu’à notre environnement et notre climat – les moyens de prendre d’assaut nos routes!
Pour en savoir plus sur le VÉ et sur les raisons de l’adopter.