La licorne des mers : 10 faits intéressants à propos des narvals

Le narval émerveille et suscite la curiosité des humains depuis des siècles. À la différence des cétacés migrateurs, les narvals passent leur vie entière dans les eaux de l’Arctique qui baignent le Canada, le Groenland, la Norvège et la Russie. Voici une dizaine de faits intéressants que vous ignoriez peut-être à propos de cette fabuleuse espèce de l’Arctique.
1. Un nom éloquent
Le nom scientifique du narval est Monodon monceros, ce qui signifie, en latin dérivé du grec, « dent unique, corne unique ». En Inuktitut, on l’appelle Qilalugaq gernertaq, ce qui peut se traduire par « la pointe vers le ciel ». Pour ce qui est du nom français, il est dérivé d’anciennes langues scandinaves comme le vieux norrois, où nar veut dire « cadavre », en référence à sa couleur grise, et wal signifie « baleine ».

Des narvals croisent leurs « défenses » au-dessus de la surface de l’océan Arctique au large de l’île de Baffin, au Nunavut, Canada. © naturepl.com / Eric Baccega / WWF
Des narvals croisent leurs « défenses » au-dessus de la surface de l’océan Arctique au large de l’île de Baffin, au Nunavut, Canada. © naturepl.com / Eric Baccega / WWF

2. Proches cousins
L’espèce la plus rapprochée du narval est le béluga. Comme ce dernier, le narval a évolué sans nageoire dorsale, ce qui lui permet de crever la banquise pour aller respirer en surface.
3. Corne ou dent?
La « corne » du narval est en réalité une dent hypertrophiée qui pousse à partir du côté gauche de sa mâchoire supérieure. Les mâles ont en général une seule de ces « défenses », mais quelques-uns en possèdent deux, alors que seulement 2 % des femelles en ont une.

Gros plan d’un narval (Monodon monoceros), où l’on voit bien la forme torsadée de sa dent; océan Arctique au nord-ouest du Groenland. © naturepl.com / Bryan and Cherry Alexander / WWF
Gros plan d’un narval (Monodon monoceros), où l’on voit bien la forme torsadée de sa dent; océan Arctique au nord-ouest du Groenland. © naturepl.com / Bryan and Cherry Alexander / WWF

4. Pour se nourrir
Les narvals n’ont pas de dents à l’intérieur de leur bouche et ils se nourrissent par succion, en aspirant leurs proies entières pour les avaler.
5. Alimentation
Les narvals se nourrissent essentiellement de flétans noirs, de morues polaires ou arctiques, de calmars et de crevettes. Il semble qu’en hiver, ils trouvent leur nourriture au fond de l’océan, jusqu’à des profondeurs de près de 2 kilomètres, tandis qu’au printemps, ils chassent au bord de la banquise.
6. Capacités sensorielles
La « défense » du narval n’est pas simplement une dent hypertrophiée, c’est aussi un organe sensoriel très complexe. Les recherches ont montré que la dent du narval possède des capacités sensorielles remarquables, avec environ 10 millions de terminaisons nerveuses qui lui permettent de localiser sa nourriture et aussi, peut-être, de détecter d’infimes variations de qualité de l’eau.

Photo aérienne de narvals dans l'Arctique canadien. © Janet Foster / WWF-Canada
Photo aérienne de narvals dans l’Arctique canadien. © Janet Foster / WWF-Canada

7. Couleurs changeantes
En vieillissant, le narval change de couleur. À sa naissance, le bébé narval est marbré gris-bleu; adolescent, il est d’un bleu-noir uniforme; adulte, il devient gris tacheté, et au terme de sa vie, vers 50 ans, il est presque entièrement blanc.
8. Excellents plongeurs
Les narvals plongent régulièrement à 500 mètres de profondeur, mais ils peuvent descendre au-delà de 1 500 mètres pendant plus de 25 minutes.

Migration d’une bande de narvals (Monodon monoceros) vue du ciel dans le détroit de Lancaster Sound, Arctique canadien. © naturepl.com / Doug Allan / WWF
Migration d’une bande de narvals (Monodon monoceros) vue du ciel dans le détroit de Lancaster Sound, Arctique canadien. © naturepl.com / Doug Allan / WWF

9. Assez gros, merci!
Adulte, un narval mâle peut atteindre 5 mètres de longueur et peser jusqu’à 1 tonne et demie.
10. Menacés par les changements climatiques
Comme les ours polaires, les narvals dépendent de la banquise pour survivre. Ils subissent donc directement les effets des changements climatiques accélérés. Des études ont démontré que c’est l’une des espèces les plus vulnérables aux bouleversements écologiques qu’entraînent ces changements, notamment à cause d’une chasse accrue de la part des épaulards prédateurs, des modifications de leurs propres réserves d’espèces-proies et des risques probablement croissants de piégeage par des banquises imprévisibles.
Résidence d’été de plus de 80 000 narvals (soit près des trois quarts de la population mondiale), l’Arctique canadien est le lieu par excellence où concentrer nos efforts de conservation en nous assurant que leur habitat reste intact, libre des effets les plus dévastateurs de l’activité humaine, pour que ces populations de narvals puissent prospérer sainement.
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Pour en savoir plus sur le travail du WWF dans l’Arctique, consultez le wwf.ca/semainepolaire.