Lumières sur les énergies renouvelables pour Une heure pour la Terre 2016

Les solutions pour contrer les changements climatiques sont à notre portée, que ce soit dans les plus petites localités ou dans les environnements les plus hostiles.
Une heure pour la Terre approche à grands pas et cette année, lorsque les lumières s’éteindront à 20h30 le samedi 19 mars, le WWF-Canada demande aux citoyens de s’attarder à la manière avec laquelle la planète s’adapte aux changements climatiques et de réaliser la vitesse avec laquelle le changement se produit.
Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants canadiens se sont rencontrés pour discuter des stratégies à adopter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour conserver l’augmentation de température sous 1,5 degré Celsius. Ensuite, le premier ministre Justin Trudeau a rencontré le président des États-Unis Barack Obama et ensemble, ils se sont entendus pour réduire les émissions de méthane et soutenir les projets d’énergies renouvelables.

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Panneaux solaires sur l’édifice gouvernemental Greenstone, Yellowknife, Territoires du Nord-Ouest. © Farid Sharifi / WWF-Canada.

Ces discussions et nouveaux engagements sont très prometteurs. Nous voulons ici prendre le temps de mettre en lumière d’autres projets intéressants qui impliquent les énergies renouvelables et qui pavent la voie vers un avenir à faible teneur en carbone et respectueux des habitats.
Voici la preuve que nous n’avons pas à regarder bien loin pour avoir une inspiration climatique :
La mine Raglan – Nunavik, Nord-du-Québec
Cette grande éolienne (3 MW) résiste aux rafales de vents inconstants et aux températures extrêmes (-40C) afin de réduire l’utilisation de diésel pour la production d’électricité. L’éolienne est opérationnelle depuis 18 mois et malgré les conditions changeantes du vent, les opérateurs ont réussi à capter l’énergie conduisant à une réduction de l’utilisation de diésel de 3,3 millions de litres. Ça équivaut à 9 300 tonnes de CO2 ou d’enlever 1 500 voitures de la route pour une année.
Énergie marémotrice – Baie de Fundy, Nouvelle-Écosse
Il y a un potentiel énorme pour l’énergie marémotrice en Nouvelle-Écosse. Tellement que la province planifie de développer sa capacité en énergie marémotrice pour alimenter 100 000 foyers à travers la province. Avec des marées parmi les plus hautes au monde, la baie de Fundy a plus d’eau qui circule à chaque cycle de marée que le volume de toutes les rivières du monde combinées.
Communauté Lutselk’e Territoires du-Nord-Ouest
En 2015, la collectivité de la Première nation de Lutselk’e est devenue une productrice nordique d’énergie propre grâce à l’installation de systèmes photovoltaïques solaires (35KW) appartenant à la communauté. Ce projet démontre qu’il est possible de développer les énergies renouvelables dans le Nord et ouvre la voie à de plus grands investissements et projets dans la région.
Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest – Grand lac des Esclaves, T.N.-O.
Constatant une baisse des niveaux d’eau due aux changements climatiques, des communautés de la région du Grand lac des Esclaves se sont tournées vers le diésel pour produire l’électricité, délaissant ainsi l’hydroélectricité. Pour contrer cette pratique, la Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest a lancé un appel de propositions pour développer des projets éoliens ou solaires dans la région, invoquant que les coûts avantageux des technologies renouvelables les rendaient rentables.
Ces projets prouvent qu’il est possible d’utiliser les énergies renouvelables, même dans les endroits éloignés et les situations extrêmes. Si l’énergie éolienne, solaire et marémotrice peut être aussi fiable et efficace en Arctique et dans la baie de Fundy, alors ça pourra fonctionner dans plusieurs autres endroits à travers le pays.
Quand le WWF-Canada lançait Une heure pour la Terre en 2007, les entreprises et gouvernements ne se pressaient pas pour agir contre les changements climatiques. Nous avions alors besoin de leur démontrer l’existence d’une forte demande citoyenne en faveur de l’action climatique. Neuf ans plus tard, nous éteignons nos lumières pour manifester notre soutien à l’action qui est déjà mise en place.
Quand la lumière reviendra à 21h30 le 19 mars, gardons en tête les solutions qui bloqueront les changements climatiques pour de bon.
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