Faire la différence dans un Arctique de plus en plus chaud

La déclaration commune des dirigeants du Canada et des États-Unis sur l’Arctique, publiée le 20 décembre dernier, contient plusieurs mesures significatives qui permettent d’espérer un futur plus durable en Arctique, que ce soit par le frein aux nouveaux permis pétroliers et gaziers, ou encore en rendant concret le déploiement des énergies renouvelables dans le Nord.

Ours polaire dans le détroit de Lancaster. © Martin Lipman
Ours polaire dans le détroit de Lancaster. © Martin Lipman

Grâce à votre aide, le programme Arctique du WWF-Canada a fait des progrès notables sur certaines des questions ciblées par la déclaration. Voici ce que vous nous avez aidés à accomplir :

Restrictions de nouveaux permis pétroliers et gaziers extracôtiers :

  • Au cours des dernières années, le WWF a fait de nombreuses propositions à l’Office national de l’énergie, soulignant les risques engendrés par le forage en Arctique. Nous avons aussi élaboré une carte interactive (anglais seulement) décrivant 22 scénarios potentiels différents en cas de déversement d’hydrocarbures dans la mer de Beaufort, pour que les communautés, les industries et les organismes de réglementation puissent s’en servir comme outil d’aide à la prise de décision.

Déploiement des énergies renouvelables :

  • En septembre 2016, le WWF a co-organisé, avec le gouvernements fédéral, le gouvernement du Nunavut et la Société d’énergie Qulliq, un Sommet sur les énergies renouvelables de l’Arctique, à Iqaluit. Ce sommet a permis de rassembler tous les acteurs des énergies renouvelables en Arctique, afin d’en apprendre davantage sur la fiabilité de cette ressource et son accessibilité.
  • Nous avons récemment publié une étude (anglais seulement) du Waterloo Institute of Sustainable Energy qui démontre que les énergies renouvelables permettraient des économies de plusieurs millions de dollars sur 20 ans, pour au moins cinq communautés arctiques.

Dernier refuge de glace :  

  • Depuis 2008, le WWF a entrepris des recherches sur la faune du Dernier refuge de glace pour en apprendre plus sur la banquise en tant qu’habitat, et les effets des changements climatiques sur cette région, notamment afin de délimiter une zone de conservation.
  • Nous avons appuyé les demandes des Inuits quant à l’élargissement des limites pour l’aire marine nationale de conservation proposée pour le détroit de Lancaster (située au sud du Dernier refuge de glace), afin qu’elle intègre un important habitat faunique. Plus tôt cette année, en réponse à une poursuite intentée par le WWF, Shell a abandonné ses permis d’exploration pétrolière et gazière situés à proximité du détroit de Lancaster, éliminant du coup le dernier obstacle au respect de la frontière idéale proposée par les communautés inuites.

Transport maritime durable :

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Baleine à bosse dans le détroit de Lancaster © Martin Lipman

Mazout lourd :

Même si la déclaration commune canado-américaine sur l’Arctique est encourageante, nous sommes loin d’avoir terminé notre travail de conservation dans cette région du globe. Avec votre appui constant, nous comptons :

  • travailler à ce que les eaux arctiques canadiennes demeurent indéfiniment inaccessibles à l’exploitation pétrolière et gazière, et continuer à plaider en faveur d’une meilleure équité en ce qui a trait à l’analyse des besoins des communautés, de la faune et des habitats lors de la prise de décisions concernant les permis existants;
  • aider le gouvernement et l’Organisation maritime internationale à éliminer progressivement l’utilisation du mazout lourd dans les eaux arctiques, afin que la faune et les habitats ne soient jamais soumis à des déversements catastrophiques;
  • travailler avec les communautés inuites afin d’aider à l’identification des zones d’importance écologique et biologique qui devraient faire l’objet de protections marines;
  • poursuivre la protection des aires de mise bas et d’élevage du caribou, une espèce qui subit un inquiétant déclin de ses populations et qui vient d’être classée comme « menacée » par le COSEPAC, dans l’espoir de donner à cette créature emblématique de notre pays une chance de rebondir;
  • étendre notre travail sur les conflits entre les humains et les ours polaires à d’autres communautés.

Ensemble, nous faisons une différence en Arctique. Et nous sommes impatients d’accomplir, grâce à votre appui renouvelé, encore plus en cette nouvelle année qui commence.