Rencontrez Megan Leslie, la nouvelle leader du Fonds mondial pour la nature

Megan Leslie, Présidente et chef de la direction, WWF-Canada

Megan Leslie est la nouvelle présidente et chef de la direction du Fonds mondial pour la nature Canada, suite au départ de David Miller, qui se prépare à relever un nouveau défi, toujours dans le domaine de la défense environnementale. Alors qu’elle entame ce nouveau rôle, elle a bien voulu répondre à quelques questions sur elle-même et ses objectifs.
On vous présente souvent comme une environnementaliste de longue date. Vous rappelez-vous de la première fois où vous avez eu conscience de l’état dégradé de notre planète et de l’urgence d’agir?  
À l’âge de 15 ans, une proposition d’installation d’une décharge de déchets toxiques dans les mines abandonnées de ma ville natale, Kirkland Lake en Ontario, m’a beaucoup fait réagir. Même si mes amies et moi n’étions ni scientifiques ni ingénieures, nous savions que ce n’était pas positif pour notre communauté. Nous avons fabriqué des pancartes sur lesquelles était écrit « No, no. We won’t glow! » (« Non, non. Nous n’irradierons pas! ») et nous avons manifesté devant l’hôtel-de-ville. Les conseillers ont pris la décision de ne pas accepter la proposition. Je sais très bien que ce n’est pas seulement en raison de nos pancartes au message astucieux, mais pour la toute première fois, j’ai réalisé que je pouvais participer au changement dans ma communauté. Et c’est avec la même ferveur que j’ai continué mon parcours comme travailleuse juridique communautaire, puis représentante élue, vice-présidente pour la conservation des océans au WWF-Canada, et maintenant présidente et chef de la direction.
Vous êtes bien connue pour vos deux mandats comme députée à la Chambre des communes pour Halifax et chef adjointe de l’opposition. Comment avez-vous transmis vos préoccupations environnementales aux gouvernements?
En plus d’être députée et chef adjointe de l’opposition, j’étais également la porte-parole en matière d’environnement et vice-présidente du Comité permanent de l’environnement et du développement durable au gouvernement fédéral. Je pouvais ainsi prendre part aux décisions gouvernementales en matière d’environnement. Je suis fière des réalisations auxquelles j’ai participé avec le comité, par exemple l’adoption d’un projet de loi sur la création d’une réserve nationale pour l’île de Sable. J’ai pu utiliser ma position pour exprimer mon opposition aux changements qui affaiblissent notre processus d’évaluation environnementale. Une de mes plus grandes réalisations a été de travailler avec les organisations environnementales afin d’engager les Canadiens et, au-delà des lignes de parti, de bannir la production de microbilles de plastique au pays, une motion adoptée à l’unanimité à la Chambre des communes.
Quelle est, selon vous, la priorité du WWF-Canada? 
Notre priorité est de s’attaquer à l’ampleur et à la portée du déclin des espèces au pays, révélé dans notre nouveau Rapport Planète vivante Canada du WWF. C’est un véritable cri d’alarme. Et je voudrais que tous les citoyens se joignent à moi pour remédier à cette situation. Je compte sur nous tous – communautés, organisations autochtones, gouvernements, industries, scientifiques, organisations culturelles et tous les autres – pour s’attaquer aux facteurs qui ont conduit la moitié des espèces étudiées au déclin, avec une moyenne de perte de populations de 83 % depuis 1970.
Maintenant, quelques questions en rafale. À quelle espèce vous identifiez-vous?
Le loup. Ayant grandi dans le nord de l’Ontario, j’ai passé beaucoup de temps dans la forêt et quand j’étais petite, je pouvais passer des heures et des heures à me créer un monde imaginaire inspiré de films comme Mes amis les loups (Never Cry Wolf) et Secret Go the Wolves.

Canot ou kayak?
J’ai récemment recommencé à faire du canot en eaux vives – et j’adore!
Votre endroit préféré en nature?
C’est une bonne question! Il y a tellement de beaux endroits, mais je dois dire que la plage Martinique sur la côte est de la Nouvelle-Écosse ressort du lot. Je m’y rends pour faire du surf, marcher sur la plage, me changer les idées, célébrer les victoires et récupérer de mes semaines mouvementées. C’est aussi à cet endroit que je me suis mariée!
Dernière question : les nouvelles et développements au sujet des espèces et de la nature sont rarement positifs. Qu’est-ce qui vous permet de rester optimiste alors que vous êtes sur le point de vous lancer dans cette nouvelle aventure?  
Je suis optimiste parce que je sais que le Fonds mondial pour la nature est prêt à relever le défi de mettre fin au déclin des espèces. Nous avons une toute nouvelle compréhension de l’ampleur de la perte d’espèces au Canada et des raisons qui y sont associées. Les récents progrès scientifiques comme la surveillance d’espèces par ADN environnemental (ADNe) nous donnent de nouveaux outils inédits pour la conservation. Nous avons une équipe de conservationnistes dévoué.e.s et extrêmement qualifié.e.s. Et nous avons des sympathisant.e.s passionné.e.s et généreux-ses qui donnent de leur temps et argent pour participer à nos réussites en conservation.

Introducing Megan Leslie

We have a new President & CEO, and that calls for rapid fire questions.

Posted by WWF-Canada on Friday, December 1, 2017