Le Fonds mondial pour la nature au Congrès sur la conservation marine – parce que la science marine, ça compte

Au cours de ce  gigantesque forum interdisciplinaire, des biologistes ont discuté avec des ONG, des spécialistes de l’ADN se sont entretenus avec des journalistes, et des décideurs ont échangé des notes avec des scientifiques spécialisés en changements climatiques. Et WWF- Canada n’a pas été en reste!
S’adressant à un échantillon des 1300 délégués venus du monde entier, M. Hussein Alidina, scientifique de notre bureau de Vancouver, a illustré comment des activités comme le chalutage par le fond, l’exploitation minière, le transport maritime, la pollution terrestre et une variété d’autres activités humaines se traduisent par l’accumulation des impacts sur l’environnement marin dans le Pacifique. Une étude sur les impacts du traçage de 38 de ces activités humaines, qu’il a cosignée, a été publiée dans le prestigieux magazine Marine Policy en 2010. Hussein Alidina a également beaucoup aidé Candace Picco, consultante pour le WWF, dans la préparation de son exposé sur l’évaluation des impacts des diverses activités de pêcheries sur les habitats dans le Pacifique.
Un autre grand thème abordé au cours de ce congrès a été bien sûr les effets que les changements climatiques commencent à avoir sur les océans – blanchissement corallien, acidification des mers et variations des populations de poissons. Marianne Fish, WWF Amérique latine et Caraïbes et spécialiste de l’adaptation climatique, et l’un de nos collègues de Vancouver, ont présenté une causerie intitulée Moving beyond the polar bear: addressing climate change using flagship species sur le thème de l’action en matière de changements climatiques.
Quant à Ernie Cooper, du bureau de Vancouver et représentant de TRAFFIC Canada, il a prononcé une allocution sur le commerce du requin dans le cadre d’un symposium organisé par le groupe d’experts en requins de l’UICN. Le commerce des ailerons et de la chair des requins est en hausse, ce qui rend la situation très difficile pour un quart de la population recensée de 1 100 espèces de requins en péril, selon la Liste rouge de l’UICN recensant les espèces (faune et flore) en danger critique d’extinction, en danger et vulnérables.
Tonya Wimmer de WWF- Halifax a parlé du travail effectué avec les pêcheurs de homards pour réduire la longueur des cordes dans la colonne d’eau afin de réduire les risques pour la baleine noire – une espèce en danger – de s’y emmêler.
Pendant ce temps, au stand du WWF-Canada, notre experte en communication Jo Anne Walton distribuait des rapports du Fonds mondial pour la nature et réseautait à qui mieux mieux! Le nouveau document intitulé Marine Conservation Ecology de John Roff et Mark Zacharias (Earthscan, 2011) a été très populaire. Les produits tirés de cet important ouvrage – dont les auteurs remercient Hussein Alidina pour sa précieuse collaboration – sont versés au Fonds mondial pour la nature.

(c) Jo Anne Walton/WWF-Canada
Nous avons de nombreuses occasions de constater l’influence palpable du Fonds mondial pour la nature en matière de conservation marine. Un représentant de Pêches et Océans Canada a souligné l’aide du Fonds mondial pour la nature à la signature d’un accord de protection de la région du Goulet, une zone marine protégée de la Nouvelle-Écosse. Chaque intervenant parlant du commerce des espèces marines a souligné le rôle de premier plan de l’organisme TRAFFIC, né d’un partenariat entre le Fonds mondial pour la nature et l’UICN. L’un après l’autre, tous les conférenciers ont mentionné l’importance du Fonds mondial pour la nature et du rôle clé de notre organisme dans des projets comme celui de planification marine dans la Zone de gestion intégrée de la côte nord-est du Pacifique, qui se déroule actuellement le long des côtes centrales et nord de la Colombie-Britannique, ainsi que les projets de conservation des baleines et des requins, et d’une gestion durable des produits de la mer au Canada.
Une bonne main d’applaudissements pour tous les membres du Fonds mondial pour la nature qui font que la science marine, ça compte!