Qu’est-ce que le temps file quand surveille la morue!

Aujourd’hui, je ne suis pas peu fier de participer à ce programme national depuis plus de trois ans, mais lorsque j’ai commencé à travailler avec le Fonds mondial pour la nature, je ne savais pas grand-chose sur la vie sous-marine. Je ne me rendais certainement pas compte du nombre d’espèces marines menacées, ni de l’incidence de nos choix de consommation sur la viabilité à terme des espèces. En fait, je ne m’étais jamais penché sur la question de ce qui se passait sous l’eau, et pour tout dire ça ne me préoccupait guère.
Il en va tout autrement aujourd’hui. Je pourrais vous parler de conservation marine pendant des heures. Je peux vous dresser une longue liste des espèces qui ont besoin de notre aide en conservation, je peux vous décrire les effets dévastateurs de certains engins de pêche, des huiles usées et des débris, des changements climatiques et de l’impact de l’épuisement d’une seule espèce sur le reste de la chaîne alimentaire. Je pourrais même vous décliner le nom latin d’un certain nombre d’espèces marines! Je n’aurais jamais cru pouvoir en apprendre autant ni me préoccuper à ce point de l’état des populations de morue dans les Grands Bancs, de l’acharnement historique sur une espèce autrefois si abondante qu’on aurait pu la pêcher à la main. Mais je suis heureux d’être rendu là et je suis fier de célébrer les dix années consacrées par le Fonds mondial pour la nature à protéger nos océans, nos lacs et nos rivières.

Tony Maas, directeur, Eaux douces, WWF-Canada (c) Stacey McCarthy, WF-Canada
Grâce à notre collaboration avec d’autres ONG, le gouvernement et l’industrie, et au généreux soutien de nos donateurs, nous avons participé à de nombreux et fructueux projets de conservation de nos eaux au cours des dix dernières années.
En voici quelques exemples :

En février WWF- Halifax a célébré ses dix ans avec une présentation à l’université Dalhousie de notre programme national de conservation marine. Nous avons également donné une réception et un dîner, où nous avons reçu un conférencier de renom, le dr. Joe MacInnis, médecin, explorateur, conférencier spécialiste de la motivation, et auteur. Cette journée spéciale a été l’occasion pour nous de rencontrer certains de nos donateurs de longue date et de les remercier de nous donner les moyens de réaliser nos actions de conservation, et de sensibiliser la population à ce que nous faisons et au rôle que chacun d’entre nous peut jouer pour contribuer à la conservation marine. Nos efforts et nos actions ne portent fruits que parce que nous ne sommes pas seuls. La conservation est un projet que nous devons mener tous ensemble.
Comme vous le savez si vous lisez régulièrement nos blogues, le Fonds mondial pour la nature célébrait ses 50 ans le 29 avril dernier. 50 ans à protéger diverses espèces sur terre, dans les airs et sous l’eau, 50 ans de détermination à protéger des zones menacées, et 50 ans à prendre soin de notre fragile environnement. Je m’estime chanceux d’avoir appris à jouer un rôle en conservation en faisant mon travail, et je suis conscient que vous qui me lisez n’avez peut-être pas cette chance. C’est donc à moi, et à nous tous du Fonds mondial pour la nature, de voir à vous informer, à vous sensibiliser et à vous aider à prendre part à notre action afin que les prochains anniversaires – dans 10 ou 50 ans – célèbrent la santé de nos océans, le retour en force d’espèces qui ont frôlé la disparition, et la réduction des impacts des changements climatiques.

J’ai sur mon bureau l’une de nos symboliques morues en peluche  à adopter. Je l’appelle Bourrue la morue, et Bourrue me rappelle quotidiennement ce que je fais au Fonds mondial pour la nature. Bien sûr, Bourrue n’est pas aussi attendrissante que nos pandas ou nos orangs-outans, mais c’est tout un personnage, et son histoire est passionnante. N’hésitez pas à en adopter une, mais méfiez-vous, vous pourriez devenir comme moi un accroc de la morue!