Expédition Opel Project Earth – Leçons des Inuits

Les membres de l’équipe ont passé quelques jours à Pond Inlet, au nord de l’île de Baffin, pour en apprendre davantage sur les effets du réchauffement climatique sur la vie dans l’Arctique. Ils ont été accueillis par WWF-Canada, sous la supervision de David Reid, de Polar Sea Adventures, chargé de la logistique (voir notre premier blogue sur l’Opel Project Earth).
Une bonne partie du temps passé dans l’Arctique l’a été dans un camp dressé sur les fabuleuses côtes du détroit d’Éclipse, environ 15 km à l’ouest de Pond Inlet. Les tribulations que constituaient les déplacements eux-mêmes – se rendre au site et en revenir en bateau, contourner un iceberg étincelant et traverser une zone dangereuse de bancs de glace mouvants – ont été une première leçon sur les incertitudes induites par le réchauffement climatique. Nous avons profité de ce que nous étions sur place pour explorer les changements dans la toundra et les écosystèmes marins, et écouter ce qu’avaient à nous raconter les experts locaux, notamment Elijah Panipakoochoo, Sam Omik, Titus Alooloo, Ham Kadloo, et Mathias Qaunak.

(c) WWF-Canada/Martin von Mirbach
Qu’avons-nous appris de tout cela? Eh bien, les réponses commencent à être affichées sur le site du blogue de l’Opel Project Earth ainsi que sur la page Facebook du projet. Notre impression d’ensemble c’est que les participants ont été très réceptifs au message que nous leur avons communiqué, c’est-à-dire que pour trouver des solutions aux enjeux découlant du réchauffement climatique et auxquels est confronté le continent arctique, il faudra faire appel non seulement à la science, mais également à la sagesse et à l’expérience des Inuits, qui connaissent le nord comme personne. Nous avons tenté de partager diverses perspectives de manière à bien rendre compte de toute la complexité que comporte le défi de tenter de trouver une solution à une situation qui ne cesse d’évoluer à des niveaux et à des échelles divers, et dont les contrecoups se feront sentir à l’échelle locale…et globale.

Ham Kadloo (c) WWF-Canada/Martin von Mirbach
Il nous a fait grand plaisir que se joigne à nous l’ « Ambassadrice de l’Arctique » de l’Opel Project Earth, l’auteure-compositrice-interprète Katia Melua qui, de retour d’une grande tournée de 4 mois en Europe, est venue armée non seulement de sa popularité, mais également d’une grande curiosité et d’un enthousiasme réel… sans parler de sa capacité de s’adapter aux rigueurs de la vie de camp dans l’Arctique.

Katie Melua (c) WWF-Canada/Pete Ewins
Quant à nous, nous avons reçu des participants venus nous rendre visite de partout dans le monde –Allemagne, Royaume-Uni, Autriche, Pays-Bas, Luxembourg, Espagne, Belgique et Mexique – qui avaient laissé leurs préjugés et idées préconçues de l’Arctique dans l’avion (ainsi que leurs valises, mais c’est une autre histoire), afin d’avoir l’esprit ouvert à la vraie réalité des choses et de l’Arctique. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ont été servis! Tout comme les Inuits, nous espérons que ces ambassadeurs sauront maintenant retourner chez eux et dire la réalité qu’ils ont vue ici, afin que leur démarche contribue à faire mieux connaître les solutions dont la planète a besoin maintenant!