En souvenir de Jack layton

Tout au long de sa vie, Jack fut l’ami fidèle du mouvement canadien de conservation. Parfois vu comme une tête d’affiche du mouvement environnemental, Mr. Layton a souvent été celui qui a mis de l’avant d’importants enjeux environnementaux, particulièrement ceux touchants l’air et les changements climatiques. Il était avant-gardiste quand venait le temps de considérer des façons de limiter les gaz à effet de serre et le développement des énergies vertes.
Il fut le promoteur d’une importante législation adoptée par la Chambre des Communes, qui prévoyait des cibles précises, fondées sur la science, pour réduire les GES avec l’objectif à long terme de réduire, d’ici l’an 2050, nos émissions de 80 % sous les niveaux de 1990. Pendant quatre ans, Jack a personnellement parrainé la Loi visant à assurer la responsabilité du Canada pour la prévention des changements climatiques dangereux.
À titre de président de la Fédération canadienne des municipalités vers la fin des années 1990, il a mené avec succès, de concert avec le WWF, une bataille judiciaire qui a donné le droit aux municipalités de bannir de leur territoire l’usage des pesticides à des fins esthétiques — ce précédent a fait boule de neige et est aujourd’hui la norme partout au Canada.

Il pouvait aussi faire preuve d’humour dans son appui aux causes environnementales: en février dernier, en compagnie d’autres députés du NPD, Jack a participé à la Journée nationale de la p’tite laine, une campagne visant à faire réfléchir sur l’importance de la conservation de l’énergie. Mr. Layton prêchait aussi par l’exemple – durant toute sa carrière, on a pu le voir se rendre au travail à vélo.
J’ai eu le plaisir de rencontrer Jack plusieurs fois au cours des années. Il était un défenseur passionné et infatigable de notre cause commune. Par un heureux hasard, j’ai croisé Jack la dernière fois à Ottawa en juin dernier, alors que l’aéroport était paralysé par de violents orages électriques. Nous avons passé une bonne partie de la soirée ensemble, acclamant les Canucks dans leur sixième match de la finale de la coupe Stanley. En y repensant, c’est incroyable l’énergie et l’enthousiasme dont il a fait preuve ce soir-là. L’emballement qu’il affichait pour son nouveau rôle de Chef de l’opposition officielle du Canada était clair, et paraît aujourd’hui tragique. Il nous manquera douloureusement. Souhaitons qu’il repose en paix.