Voyage au pays de l’ours blanc – jours 5 et 6

Ensuite, j’ai répondu à quelques courriels avant d’aller rejoindre Peter Ewins, notre spécialiste dans le domaine des espèces animales de l’arctique, et Juliana, qui ont organisé ce voyage pour nos partenaires stratégiques. Nous sommes partis faire une petite excursion, et avons fait notre premier arrêt à la décharge de céréales, là où l’on jette les résidus en provenance du port de Churchill. La décharge a une nouvelle clientèle cette année – les ours viennent y manger les céréales fermentées. Nous avons vu au moins dix ours dans les environs, et l’un d’entre eux est venu très près de notre camion. Ce phénomène est nouveau, et intriguant, car l’ours blanc est carnivore se nourrit surtout de phoque et autres animaux. Ce n’est certainement pas bon signe.

Ours blanc creusant à la recherche de céréales fermentées (C) WWF-Canada/ Riannon John
Puis, nous nous sommes rendus au tout nouveau Centre d’études nordiques de Churchill,  et y avons rencontré  le directeur Mike Goodyear, qui nous a fait faire le tour du propriétaire. Le bâtiment lui-même porte la certification LEED Or, et a été conçu pour accueillir et desservir des scientifiques venus étudier la nordicité. Ce centre est très fonctionnel, et très important pour la recherche menée en Arctique.

Le centre d’études nordiques de Churchill (C)WWF-Canada/ Riannon John
Comme l’a souligné Juliana dans son blogue À la découverte de Churchill, la ville a beaucoup à nous apprendre. Je suis une vraie urbaine, et cela m’a fascinée de découvrir l’atmosphère d’une petite ville – Churchill compte moins de 1000 habitants. Par exemple, si l’on passe suffisamment de temps chez Gypsy’s, il est certain qu’on y verra passer pas mal tout le monde à un moment ou un autre. Au magasin Northern, on trouve de tout, des raisins (à plus de 20 $ le kilo!) aux manteaux, en passant par des meubles. Et s’il vous manque un dollar pour payer la tournée que vous venez d’offrir au restaurant Tundra Inn, personne ne s’en formalisera. C’est assez agréable, en fait, et ça créée un sentiment d’appartenance à la communauté.
Le lendemain, nous avons accueilli nos nouveaux visiteurs – un groupe de RSA, la plus grande compagnie d’assurance maritime dans le monde et partenaire mondial du WWF. Ce groupe est particulièrement intéressant car il compte des employés de RSA de partout dans le monde – Inde, Oman, Royaume-Uni et même du Canada! C’est presque l’ONU! Les visiteurs venus de climats plus chauds ont l’air de s’en tirer assez bien jusqu’ici, grâce sans doute à l’excellente préparation de RSA (manteaux, pantalons de neige, bottes, foulards et mitaines, et même le classique coton ouaté rouge de Roots). Après un petit tour de ville, le groupe a fait un arrêt au musée inuit, puis a assisté au décollage d’un ours transporté à distance de la ville, puis a profité de temps libre pour explorer et magasiner.

Arrivée du groupe de RSA au musée inuit de Churchill (C) WW-Canada/ Riannon John
Ces employés de RSA sont ici dans le cadre du Défi arctique RSA, qui s’est déroulé sur une période de sept  semaines et demi pendant lesquelles les participants devaient se mettre en équipe de cinq personnes pour tenter de gagner leur place à ce voyage en Arctique. Le défi se composait de trois épreuves –marche, bénévolat et levée de fonds, et trouvaille verte! (cliquez ici pour voir qui sont les gagnants).
Nous sommes très heureux d’accueillir l’équipe gagnante ici à Churchill, surtout que le partenariat WWF-RSA est très centré sur les changements climatiques. Or nous croyons qu’il n’y a rien comme de voir de visu les impacts du réchauffement de la planète pour avoir envie d’agir, et l’Arctique est l’endroit où l’impact est le plus visible. Ne manquez pas la suite de cette aventure!