Voyage au pays de l’ours blanc – jour 8

Nous devons nous envoler vers Arviat, une communauté Inuit au nord de Churchill, mais le mauvais temps pourrait nous en empêcher, et nous attendons le verdict des pilotes.
Notre dernière journée à Churchill a néanmoins été très agréable. Nous avons d’abord craint que les vents violents ne forcent les ours à se tapir dans des endroits qui les rendraient invisibles, mais cela ne fut pas le cas. Non seulement nous en avons vu plusieurs – notamment une ourse et ses deux jeunes oursons traversant les glaces, totalement indifférents au mauvais temps, et un grand mâle qui nous a fait sa séance d’exercices à proximité du Tundra Buggy – mais nous avons également aperçu deux renards arctiques et un lièvre. Les renards trottinaient sans se soucier du vent, pourtant assez fort pour les faire dévier de leur parcours. Quant au lièvre, il en avait pris son parti et s’était réfugié à l’abri d’une grosse roche.


Où est le lièvre?  Cherchez bien, il est là! (C)WWF-Canada/ Riannon John

Il semble que trois ours se soient rendus en ville pendant que nous les cherchions dans la toundra. Une équipe de la CBC venue avec nous à Churchill nous a dit avoir été impressionnée de voir les enfants jouer avec insouciance, quelques heures plus tard, à l’endroit exact où les ours étaient passés. De toute évidence, à Churchill on a l’habitude de côtoyer les ours.
Nous espérons toujours pouvoir aller à Arviat, où l’on nous attend. Il s’agit d’une des plus grandes communautés du Nunavut, et elle compte environ 3 000 habitants.
Nous aimerions emmener nos visiteurs de RSA vivre l’expérience de la culture Inuit et leur montrer comment fonctionne le projet d’atténuation des conflits entre ours et humains que mène le WWF de concert avec la communauté. Il n’y a pas qu’à Churchill où la cohabitation entre ours et humains pose problème, mais la plupart des autres villes ne sont pas aussi bien équipées qu’ici. C’est pourquoi le WWF travaille avec les autorités du territoire et des hameaux pour aider à installer l’équipement nécessaire – clôtures électriques, contenants de métal pour la nourriture – et à entraîner les équipes de patrouille qui assureront la sécurité de leur communauté pendant la période où les ours sont dans les alentours.
J’espère pouvoir vous raconter notre visite et l’avancement de ce projet… espérons que la température nous le permettra!