Changements climatiques – Appel à la mobilisation

Une nouvelle étude publiée cette semaine dans la revue Nature présente des preuves supplémentaires que la disparition dramatique de la banquise à laquelle nous assistons en Arctique est un phénomène sans précédent depuis les 1 450 dernières années, et qui ne peut s’expliquer par un processus naturel –  ce constat pointe du doigt de nouveau et directement les émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine.


(c) Peter Ewins/WWF-Canada
Cette nouvelle étude est la deuxième d’une série qui se fonde sur une variété de sources de données (plus de 69 sources distinctes) afin de reconstruire l’étendue et le modèle évolutif de la banquise. La recherche montre non seulement que le recul actuel de la banquise est sas précédent, mais que le phénomène s’accélère. Mauvaise nouvelle pour l’Arctique, les espèces animales et les communautés humaines qui l’habitent et dont le mode de vie et la survie dépendent de cet écosystème unique.

L’étude arrive à point nommé, au moment de la rencontre sur les changements climatiques de Durban, en Afrique du Sud, où les états présents doivent tenter de convenir d’un plan d’action international en matière de changements climatiques. De fait, il s’agit d’un nouveau drapeau rouge brandi pour éveiller les consciences au sujet du réchauffement climatique, de ses causes et de ses impacts. En effet, l’étude démontre clairement que nous sommes en train de chambouler le système climatique de la planète et risquons ce faisant de détruire de vastes écosystèmes comme l’Arctique. C’est loin, l’Arctique? En matière environnementale, c’est la porte d’à côté, car nous dépendons tous de ses écosystèmes pour maintenir la stabilité de la planète et du climat.

On peut toujours penser que les changements climatiques se produisent dans des endroits éloignés et reculés mais en fait, quand l’Arctique se réchauffe c’est toute la planète qui a de plus en plus chaud. Le lien a déjà été établi entre les changements à la couverture de glace de mer et les nouveaux modèles climatiques observés à travers l’ensemble du continent nord-américain. Il n’y a pas que les ours polaires qui souffriront du réchauffement du Nord, nous en souffrirons tous.
La perspective fait un peu peur? Évidemment, et c’est pourquoi il faut que chacun de nous se renseigne et agisse, car le défi climatique nous touche tous. Toute action – à l’échelle individuelle, des entreprises et des gouvernements – sera utile, et nous pouvons tous faire notre part pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, rationaliser notre consommation d’énergie et vivre mieux, dès maintenant.
Vous pouvez aussi soutenir notre travail dans l’Arctique en donnant à notre campagne Habitat arctique.