Students on Ice — Jours 5 et 6… pris dans les glaces!

Écrit par Carolyn Dawe
N’est-ce pas ironique que l’on parle cette année de la fonte de la banquise la plus drastique à ce jour, alors que nous sommes immobilisés ici en raison d’une quantité sans précédent de glace marine dans la baie à Iqaluit? Le hic, c’est qu’on voit bien notre bateau au loin, mais il est complètement inaccessible!

Nous avions espéré que les vents changeraient de direction au cours de la nuit et que nous pourrions partir aujourd’hui, mais dame nature en a décidé autrement et nous voilà coincés un jour de plus. Nous dormirons à Iqaluit encore ce soir. C’est décevant, bien sûr, mais il n’y a vraiment pas lieu de se plaindre, car la communauté d’Iqaluit s’occupe très bien de nous et fait tout en son pouvoir pour que nous arrivions à rejoindre notre bateau. On envisage toutes les possibilités, et même celles qui semblent impossibles à réaliser, tandis que les habitants donnent sans compter temps, fournitures et savoir-faire.

Alors plutôt que d’attendre bêtement que sonne l’heure du départ, nous avons occupé nos journées à suivre des ateliers très intéressants, à faire des randonnées et diverses activités dans ce territoire extraordinaire. Hier, nous avons fait une randonnée spectaculaire suivie d’un BBQ dans le parc Sylvia Grinnell, et nous avons eu l’occasion de rencontrer et d’écouter les sages paroles d’un groupe d’aînés de la communauté, ainsi qu’Eva Aariak, la première ministre du Nunavut. Nous avons vu les arbres les plus petits du monde – une essence de saule mesurant 1cm –, nous avons eu un cours de chant de gorge, et constaté le prix faramineux que doivent payer les gens du Nord pour des aliments sains et des produits de consommation courante.

Le moral demeure donc bon, malgré la déception de n’être pas encore partis. Au programme de demain : on fait nos bagages (pour la 3e fois) et nous embarquerons à marée haute… si dame nature et les vents sont d’accord, évidemment. Cet après-midi, l’un des membres de l’expédition a vu le drapeau qui flottait retomber, demeurer immobile un moment, puis reprendre vie dans la direction opposée. Il semble que les vents soient en train de changer, et que nous pourrons peut-être partir demain… croisons-nous les doigts et prions pour que se lèvent les vents du nord-ouest.
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