La banquise arctique disparaît, et pas par magie!

Eh! bien, c’est exactement ce qui est en train d’arriver à la banquise de l’océan Arctique. On a confirmé il y a quelques jours qu’en raison des fontes accrues cet été, la banquise arctique avait atteint sa plus petite superficie depuis les premiers relevés par satellite dans les années 1970. À la fin du mois d’août, la surface de la banquise avait perdu plus de 3 millions de kilomètres carrés pour se trouver réduite à 42 % de son étendue médiane à la même date entre 1970 et 2000. Et ce n’est pas fini : il est fort probable que la glace continue de fondre avant l’hiver, car les plus petites superficies de banquise sont d’habitude observées vers la fin de septembre.

Fragments de banquise flottant à la surface de l’océan Arctique, au large du Groenland © Alan BURGER / WWF-Canada

Le rétrécissement de la banquise est un des effets hâtifs les plus visibles des changements climatiques planétaires
Ces records de fonte des glaces polaires sont en voie de devenir la norme, fait remarquer Clive Tesar du Programme du WWF international pour l’Arctique. Nous fracassons constamment des records à mesure que la banquise dépérit. La semaine dernière, à Grise Fjord, village le plus septentrional du Canada, les gens de l’endroit étaient stupéfaits de voir leur horizon marin dépourvu de glace. Cette fonte de la banquise affecte non seulement les espèces vivantes de l’Arctique, mais aussi la vie des peuples partout sur Terre. Et comme en témoigne ce nouveau record, nous n’avons plus beaucoup de temps pour mettre en œuvre les mesures efficaces qui aideront les espèces de l’Arctique à s’adapter. »
On a constaté que la perte de banquise a une incidence négative sur les populations d’ours polaires plus au sud, qu’elle a entraîné la mort de morses et permis à de nouvelles espèces de s’installer dans l’Arctique. Pour les habitants de la région, le rétrécissement de la banquise augmente les dangers de certains voyages traditionnels sur la glace. C’est aussi un facteur d’érosion accrue des côtes où sont situés leurs villages. À l’échelle planétaire, la diminution de la masse de glace altère les régimes climatiques dans l’ensemble de l’hémisphère Nord.
Ces changements mettent en évidence l’importance cruciale du Dernier refuge de glace – cette zone, située entre l’extrême nord du Groenland et du Canada, où l’on prévoit que la banquise d’été résistera le plus longtemps à la fonte. C’est pourquoi des chercheurs scientifiques accompagnés de personnel du WWF ont entrepris l’expédition « En route vers Siku » cet été à bord de l’Arctic Tern. Une expédition qui n’aurait pu se réaliser sans votre soutien et vos dons pour lesquels nous vous sommes toujours très reconnaissants. Pour en apprendre davantage au sujet des travaux du WWF dans l’Arctique, voyez notre site https://www.wwf.ca/fr/conservation/arctique/