Protégez mon coin de pays, la forêt pluviale du Grand Ours

Quand mon grand-père vivait encore, m’a dit ma grand-mère, il adorait pêcher et aller en mer sur son bateau avec son frère. Elle m’a aussi raconté qu’une fois, ma mère était allée cueillir des bleuets avec lui et qu’ils étaient revenus à Hartley Bay sur un tronc d’arbre. Pas de blague, un tronc d’arbre!
Tout le monde ici aime cueillir des baies sauvages, des baies couleur saumon qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ça ne sera plus possible si on est obligés de déménager.
Imaginez qu’un pétrolier passe au large de Hartley Bay et s’échoue comme le Queen of the North pas loin d’ici en 2006. On ne pourrait plus partir en bateau pour aller récolter notre nourriture, on ne pourrait même plus nager dans la mer où nous aimons tellement nous baigner. Quand je vais en mer, je vois les baleines et les aigles magnifiques qui vivent ici. Mes frères George et Terran m’ont même montré où et comment pêcher.
Tous les jours, quand je pense que des superpétroliers grands comme trois terrains de football pourraient passer devant ma maison en faisant des vagues géantes et en risquant de tuer des baleines et toutes ces belles choses de mère Nature, ça me fait pleurer.
Ça me fait mal, vraiment mal. J’espère qu’Enbridge nous entend : on n’a pas besoin de l’oléoduc Northern Gateway… ni de leur argent. On se débrouille déjà très bien sans eux!
J’aimerais conclure ce blogue en vous souhaitant la bienvenue chez nous. Venez visiter la région du Grand Ours et vous comprendrez pourquoi elle est si précieuse.