Oléoduc Northern Gateway… Prochaine étape?

Voilà le nombre de lettres et commentaires envoyés par les citoyens de partout au Canada aux trois membres de la Commission d’examen conjoint chargée de déterminer si le projet d’oléoduc Northern Gateway représente oui ou non un risque acceptable pour l’avenir de la région, et si la construction (ou non) de cet immense ouvrage est dans l’intérêt de la population.
J’ai passé pas mal de temps à feuilleter ces lettres, dont la grande majorité exprime une opposition au projet Northern Gateway. En fait, je ne suis encore tombé sur aucune lettre d’appui au projet.
Certaines missives sont courtes, directes, tandis que d’autres font état d’une recherche sérieuse des valeurs à risque dans la région visée. D’autres encore sont aussi éloquentes que passionnées. Cliquez ici pour jeter un coup d’œil aux messages envoyés. Allez-y, choisissez-en quelques-uns au hasard et vous verrez ce que la population a à dire au sujet de ce projet. Vous pouvez également télécharger ici le mémoire déposé par le Fonds mondial pour la nature (en anglais), qui présente une analyse exhaustive de plusieurs aspects du projet.
Il est maintenant trop tard pour soumettre des lettres et commentaires, mais la mobilisation se poursuit sous un nombre croissant de formes et de forums – sites Webs d’information et de participation, initiatives de toutes sortes pour inviter les citoyens à raconter leur propre histoire dans la région, etc. Un peu partout au Canada, on entend chaque jour de nouvelles voix se joindre à celles des Citoyens pour la protection du Grand Ours, mouvement d’opposition et de sensibilisation mis sur pied par WWF-Canada et les Premières Nations côtières de la Colombie-Britannique. La couverture médiatique des audiences publiques ainsi que de l’opinion publique est alimentée par l’intérêt des citoyens d’est en ouest. Vous pouvez individuellement et par l’intermédiaire des groupes sociaux auxquels vous appartenez, continuer de faire pression sur vos élus à tous les échelons.

Citoyens pour la protection du Grand Ours – Élèves de 12e année de l’école secondaire Fletcher’s Meadow de Brampton (ON), l’économiste Jeff Rubin, les auteurs Peter et Joseph Boyden, l’étoile du hockey Scott Niedermayer, la vice-présidente de WWF-Canada, région Pacifique Darcy Dobell, le président et chef de la direction de WWF-Canada Gerald Butts, Art Sterritt, directeur exécutif des Premières Nations côtières, et Tony Dekker, chanteur et auteur du groupe indie-folk Great Lake Swimmers à une rencontre de presse à Toronto. © Katie Edmonds, WWF-Canada

En fait, LE geste le plus important que vous puissiez poser est également le plus simple et le plus facile : parlez de vos doutes à l’égard de ce projet avec vos proches. Peu d’enjeux ont retenu et mobilisé l’attention des médias sociaux comme celui-ci, et le mouvement ne donne, heureusement,  aucun signe de vouloir ralentir. Allez-y et twittez allègrement, servez-vous de Facebook et de tout média social auquel vous avez accès, y compris la cuisine familiale et votre resto préféré!
Les membres de la Commission mènent actuellement la première de trois rondes d’audiences publiques qui se tiendront au cours de l’automne, et pendant lesquelles tenants et opposants du projet présenteront tour à tour leur argumentaire et expliqueront dans le détail les faits présentés dans leur mémoire. Nous avons tous comme citoyens le droit d’entendre les questions posées et les réponses données sur un sujet qui fait appel aux valeurs que nous chérissons – l’avenir que nous entrevoyons et souhaitons pour notre pays et pour les générations qui nous suivront, et qui devront vivre avec les conséquences de nos décisions d’aujourd’hui. WWF-Canada commentera – par la voie de ses blogues et autres modes de communications – les audiences à venir et présentera son interprétation des positions présentées.
Peut-être avez-vous l’impression que ces audiences se tiennent un peu en vase clos, loin du citoyen ordinaire. N’oublions pas que des décisions comme celles que devront prendre les membres de la Commission sont très influencées par ce que pense l’opinion publique. C’est collectivement que la voix de chacun d’entre nous se fera le mieux entendre, et après tout, l’intérêt public, c’est notre intérêt.
En C.-B., les enjeux de ce projet débordent largement de la stricte scène commerciale et font partie du paysage politique et social, et cela ne manquera pas de s’accentuer, car des élections provinciales sont prévues en 2013.
Au WWF, nous souhaitons que la conservation de la région du Grand Ours devienne un enjeu majeur pour tous les citoyens du Canada. Nous y arriverons avec votre aide. Merci de joindre votre voix à la nôtre.