À Vancouver, le transport est de plus en plus vert

Écrit par Rebecca Spring, Transport durable, WWF-Canada, et  Julie Stauffer.
Dans la plupart des villes canadiennes, les véhicules se situent au deuxième rang des sources d’émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi, lorsque la Ville de Vancouver a décidé de se fixer des objectifs très ambitieux de réduction de son empreinte carbone, les leaders municipaux n’ont pas hésité longtemps – le transport durable était incontournable.
Comment s’y sont-ils pris? En favorisant le transport collectif. En créant un réseau de pistes cyclables, et en facilitant la circulation pédestre. Tout en sachant que certains parcours ne peuvent se faire sans voiture – le parc automobile de la Ville compte donc maintenant 17 voitures électriques. D’ici la fin de 2013, ce nombre passera à 34, et le parc automobile de la municipalité comptera alors plus de 15 pour cent de véhicules entièrement électriques.
Vancouver, capitale verte

Véhicule du parc automobile de la Ville de Vancouver à une borne de recharge rapide. Photo : Christie Smith

Selon Sadhu Johnston, directeur municipal adjoint de Vancouver, le secret du changement, c’est savoir faire preuve de leadership. « Le choix du véhicule électrique, c’est mieux pour l’environnement, car cela réduit les émissions de carbone, et cela améliore par le fait même la qualité de l’air dans notre ville », explique-t-il.
Tom Muirhead, responsable du parc automobile de la Commission des parcs et services récréatifs de Vancouver, trouve pour sa part d’autres avantages à passer au véhicule électrique. « Nous pouvons améliorer la sécurité des usagers de notre aréna, et rendons nos parcs moins bruyants, donc plus agréables à fréquenter. »
Le processus d’intégration des VÉ dans le parc automobile municipal s’est déroulé sans heurt, affirme Sadhu Johnston. Quelques essais ont vite permis de déterminer à quelles fonctions les VÉ répondraient le mieux, les conducteurs ont appris à se servir de leur nouveau VÉ grâce à un petit programme de formation, et le personnel d’entretien du parc automobile de la Ville a reçu une formation spéciale. Rien de bien compliqué, somme toute.
À l’achat, le véhicule électrique coûte bien sûr plus cher que son cousin à essence, mais, à l’usage, la facture d’électricité n’est rien par rapport au coût de l’essence. « Au final, le VÉ coûte moins cher », déclare Sadhu Johnston.

Vancouver, covoiturage vert

La Ville de Vancouver met à la disposition de ses employés des véhicules de service qu’ils peuvent utiliser pour des déplacements liés au travail. Les VÉ sont toujours réservés en premier. Photo : Christie Smith.

 On voit donc aujourd’hui des inspecteurs du bâtiment et des agents de surveillance du stationnement sillonner les rues de Vancouver à bord d’une i-Miev ou d’une Leaf de Nissan. Et parmi les véhicules de service, les VÉ sont toujours les premiers demandés.
Sadhu Johnston recommande aux gestionnaires – d’entreprise ou de municipalité – désireux de reverdir leur parc automobile de procéder progressivement et d’installer les bornes de recharge nécessaires au fur et à mesure. Et surtout, dit-il « Foncez! Vos employés seront heureux et la population appréciera. »