Réflexion au sujet du Plan 2014, rencontre avec le sénateur Bob Runciman

Dix ans après le début des travaux de recherche, un processus de consultation publique et de diffusion de ses activités, la Commission mixte internationale (CMI) a présenté son Plan 2014, un nouveau modèle de gestion du fleuve Saint-Laurent et du lac Ontario. Cette approche équilibrée vise la restauration d’un écosystème ayant subi une longue dégradation progressive, en tenant compte des besoins des plaisanciers, propriétaires, industrie du transport maritime et autres utilisateurs.
Dans le but de mieux comprendre l’impact de ce Plan sur les communautés visées, nous avons demandé au sénateur Bob Runciman, qui vit à Brockville et représente la région des Mille-Îles et lacs Rideau au Sénat du Canada, de nous parler de cette belle région et de son point de vue sur le projet.

Bob Runciman_2013© La sénateur Bob Runciman

Il y a longtemps que vous soutenez le recours à une approche moderne de gestion des niveaux des eaux dans la région. Quel est votre endroit préféré dans la région du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, et qu’est-ce qui rend cet endroit particulièrement cher à vos yeux?
Mon endroit préféré est là où nous avons notre maison d’été, entre Brown’s Bay et Mallorytown Landing. Le fleuve y est large et la vue depuis notre ponton est absolument magnifique, en amont et en aval. On a vue sur Singer Castle, Chimney Island, le groupe d’îles Admiralty, entre autres.
Mes parents ont eu un chalet pendant près de 40 ans un peu à l’est de la maison que nous avons maintenant, alors c’est un coin que je connais depuis toujours, comme mes enfants et petits-enfants aujourd’hui.
Selon vous, pourquoi est-ce si important d’assurer la santé future du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent pour les habitants et les communautés de Thousand Islands et de la région environnante?
Pour beaucoup d’entre eux, c’est simple : leur gagne-pain est lié à la santé du fleuve. Le Saint-Laurent est l’un des grands fleuves du monde et, à mon avis, la région de Thousand Islands est la plus belle région le long de ce fleuve. L’économie locale est tributaire du tourisme, des gens qui viennent y faire de la plongée et de la pêche. Mais il y a plus que ça. Même pour ceux dont la vie quotidienne ne dépend pas directement du fleuve, il fait partie intrinsèque du quotidien. Le fleuve fait partie de leur vie, ils le portent dans leur cœur et veulent qu’il soit protégé pour les générations qui suivront.

Phare battu par les vagues, lac Ontario, CanadaUn vieux phare est balayé par les vagues sur le lac Ontario, Port Dalhousie, Ontario, Canada © Frank PARHIZGAR / WWF-Canada

Les bienfaits environnementaux de la nouvelle approche de gestion des niveaux des eaux proposée par la CMI sont bien documentés. Mais quel sera l’impact du Plan 2014 sur les habitants, les collectivités et les entreprises qui dépendent du lac et du fleuve?
J’ai bon espoir que l’un des impacts sera d’allonger la saison de navigation. À l’heure actuelle, la baisse drastique des niveaux de l’eau au mois d’août de chaque année raccourcit de près du tiers la durée de la saison. On sait bien que les mois de septembre et octobre ne seront jamais aussi achalandés que juillet et août, mais une approche plus sensée de la régulation des niveaux d’eau permettrait, je crois, de prolonger la saison d’un bon mois par rapport à ce que nous avons maintenant. Ces dernières années, les niveaux d’eau ont été si bas à l’automne que de nombreux plaisanciers n’arrivaient plus à se rendre à leur propre quai.
Que pouvons-nous faire pour faire en sorte que cette approche passe du projet à la réalité?
D’abord, nous pouvons tous nous rendre sur le site de la CMI pour y enregistrer notre position, et les commentaires seront acceptés jusqu’à la fin du mois d’août. Il est important que les citoyens expriment leur point de vue, et qu’ils disent à leurs élus l’importance de réaliser le Plan 2014. Nous avons dépensé des millions de dollars et consacré des années à étudier la question encore et encore. Maintenant, il est temps de passer à l’action.
Le Fonds mondial pour la nature a créé un outil pour vous aider à exprimer votre position et envoyer votre commentaire à la CMI. Cliquez ici pour voir comment procéder.