La rénovation, une arme contre le réchauffement climatique?

Première partie de la série des blogues entourant la Journée nationale de la p’tite laineTrois trucs faciles pour économiser l’énergie et sauver le climat.
Certains aiment la mode rétro, d’autres préfèrent recycler. Quant à moi, je pense que le secret, c’est de rénover! Vous voulez conserver à votre « vieille » maison son cachet d’antan tout en la modernisant sur le plan énergétique? Rénovez! Je sais, ce que je vais vous proposer n’est pas aussi spectaculaire qu’un nouveau comptoir de cuisine, mais il n’y a rien comme des murs, un toit et des planchers bien isolés, de bonnes fenêtres neuves et un système efficace de ventilation pour conserver la chaleur à l’intérieur, pour réaliser de considérables économies d’énergie. Ça commence à vous tenter?

Man measuring the depth of insulation in a house loft or roof spaceVérification de l’épaisseur de l’isolant d’un plafond ou d’un entretoit. Une bonne isolation du plafond et du toit permet de conserver une grande quantité de chaleur qui serait autrement perdue, et c’est un moyen efficace d’économiser l’énergie et de contrer le réchauffement climatique. © Global Warming Images / WWF-Canon

Pas convaincu? Regardons d’un peu plus près ce que ça donne. Si l’on modernisait le mode d’éclairage à l’échelle planétaire, nous économiserions 230 milliards de dollars par année. L’application à l’échelle mondiale de saines techniques d’isolation et de ventilation permettrait quant à elle de couper de plus de moitié la demande énergétique mondiale reliée au chauffage.
Je vois trop grand? D’accord, ramenons ça à une échelle plus petite. En Allemagne, par exemple, l’on a mis en place des programmes de rénovation qui prévoient des normes très strictes d’efficacité énergétique pour tous les projets de rénovation, ainsi que les subventions nécessaires à leur réalisation, grâce auxquels plus de 300 000 immeubles locatifs sont rénovés chaque année. Outre le fait que ces programmes ont créé des centaines de milliers d’emplois « verts » (et qui ont augmenté dans le sillage de la crise financière), on a constaté dans la seule ville de Berlin une amélioration de l’efficacité énergétique de l’ordre de 26 % 
Comment y sont-ils arrivés? En fixant des objectifs réalistes et réalisables et en aidant les citoyens à les atteindre – incitatifs fiscaux, fonds spéciaux favorisant l’investissement dans la rénovation, le financement à même la facture d’énergie par l’intermédiaire des fournisseurs, offre élargie gratuite de vérifications de l’efficacité énergétique, entre autres.

Thermal image of a house in New Haven, USAImage thermographique d’une résidence de New Haven, au Connecticut. Cette image montre bien que les structures, qu’elles soient commerciale ou résidentielle, sont de grandes consommatrices d’énergie, surtout pour ce qui est de les chauffer ou au contraire, de les rafraîchir. © National Geographic Stock /Tyrone Turner / WWF

Ici au Canada, des programmes de ce genre existent déjà à certains endroits. Malheureusement, certains d’entre eux ont été interrompus, et pas par manque d’intérêt des citoyens. Ainsi le populaire programme d’améliorations écoénergétiques du gouvernement fédéral accordait des subventions aux citoyens pour les aider à rendre leur résidence plus efficace sur le plan énergétique, jusqu’à l’interruption du financement au début de 2012. Quelque 640 000 ménages ont profité de ce programme qui accordait aux propriétaires de maison en moyenne 1 500 $ à investir dans des rénovations permettant d’économiser environ 20 % de la facture d’énergie. Nous savons donc que ces programmes fonctionnent ici.
En l’absence de bons programmes fédéraux comme celui des améliorations écoénergétiques, nous disposons tout de même d’options de rénovation intéressantes. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, le Programme résidentiel d’efficacité énergétique offre jusqu’à 6 000 $ pour aider à couvrir une partie des coûts associés aux améliorations énergétiques.
Partout au Canada, les compagnies d’électricité et les bureaux municipaux responsables des questions environnementales sont de bons endroits où chercher du soutien. Allez consulter ce répertoire national des programmes d’efficacité énergétique, vous y trouverez peut-être chaussure à votre pied.
Évidemment, il ne suffira pas de rénover notre maison pour sauver la planète des bouleversements climatiques, mais une plus grande efficacité énergétique à la maison et au boulot, c’est déjà un bon pas vers le monde que nous souhaitons, un monde qui ne soit plus menacé par le réchauffement climatique.
Et en plus, on réduira notre facture d’énergie… pas mal!
N’oubliez pas la Journée nationale de la p’tite laine le 6 février. Enfilez un beau chandail douillet, baissez le thermostat et participez à la conversation : #ptitelaine.