Départ de l’expédition Students on Ice vers l’Arctique

par Sue Novotny, responsable des communications du Global Arctic Program, WWF
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) participe à l’expédition Students on Ice dans l’Arctique canadien et au Groenland, en commanditant des étudiants et en les aidant à acquérir des compétences utiles. Sue Novotny, membre du personnel-cadre du WWF, les accompagne.
Rassemblement à Ottawa
Quand on réunit 80 élèves du secondaire dans une salle, la dernière chose qu’on s’attendrait à entendre, ce sont des chants de gorge impromptus et des leçons d’inuktitut et de groenlandais. Mais les étudiants que j’ai rejoints à Ottawa cette semaine sont exceptionnels. Ce sont des meneurs, des scientifiques et des vedettes scolaires sur le point de s’embarquer pour un périple extraordinaire. La plupart des gens ne vogueront jamais sur les eaux de l’océan Arctique, ne pêcheront jamais l’omble chevalier ni de visiteront les communautés vivant le long des côtes du Groenland. C’est ce que nous ferons au cours des prochaines semaines dans le cadre de l’expédition Students on Ice 2014 dans l’Arctique.

© Students on Ice
© Students on Ice

Un quart de ces jeunes viennent du Grand Nord canadien et du Groenland, et c’était vraiment formidable de voir leur enthousiasme à la rencontre d’autres étudiants, comme eux, arrivant d’ailleurs dans le monde pour partager leur culture et leur langue. Le WWF se fait une fierté de commanditer le voyage des étudiants nordiques chaque année. Les meilleurs ambassadeurs de l’Arctique pour demain sont ces jeunes garçons et filles qui y vivent aujourd’hui. Je m’attarderai particulièrement aux impressions de deux d’entre eux, Paninnguaq du Groenland et Tat du Nunavut. Demain, nous partons pour le Grand Nord.

Embarquement à bord du Sea Adventurer © Sue Novotny - WWF
Embarquement à bord du Sea Adventurer © Sue Novotny – WWF

Sur la route de Kuujjuaq
On me demande souvent, en raison de ma double citoyenneté canadienne et états-unienne, ce qui différencie réellement nos deux pays. Les États-Unis sont vastes et les paysages variés, mais rares sont les endroits qu’on ne peut atteindre par la route, voire l’autoroute! À partir de chez moi, à Ottawa, je n’ai qu’à rouler quelques centaines de kilomètres vers le nord pour voir la route se transformer en chemin forestier, puis disparaître complètement. Et le Canada s’étend vers le nord sur des milliers de kilomètres encore. Contrairement à ce que croient bien des gens, le centre géographique du Canada n’est pas dans les environs de Winnipeg, mais plutôt autour du lac Baker, au Nunavut, près du cercle polaire arctique. C’est tout dire! Le Nord canadien représente plus de la moitié du territoire du pays; pas étonnant qu’il occupe une grande place dans l’identité et les mythologies canadiennes.

© Sue Novotny / WWF
© Sue Novotny / WWF

Même si on ne peut pas s’y rendre en auto, le Grand Nord est loin d’être inhabité : l’Arctique canadien est en effet constellé de communautés, surtout autochtones. Le vol qui nous mène à Kuujjuaq, dans le Nunavik au nord du Québec, se fait à bord d’un avion-cargo qui assure une navette régulière pour ravitailler la région en denrées du Sud. Kuujjuaq est la première des nombreuses communautés que nous visiterons au Québec, au Labrador et au Groenland. Les jeunes du Nord sont emballés à l’idée de voir ces gens et ces endroits si éloignés et difficiles d’accès, pourtant liés par une langue, une culture et une tradition millénaires.
Vous pouvez suivre les aventures des Students on Ice sur le blogue anglais du WWF-Canada ici.