Énergie Est: l’Assemblée nationale assume ses responsabilités

 Nous saluons cette motion et nous félicitions tous les élus de l’Assemblée nationale qui ont choisi hier d’affirmer le leadership du Québec en matière environnementale. La motion, présenté par le député de l’Opposition officielle Sylvain Gaudreault et adoptée à l’unanimité, se lit comme suit:

«Que l’Assemblée nationale déplore que l’Office National de l’Énergie effectue ses évaluations environnementales sans tenir compte des impacts sur les changements climatiques et des émissions de gaz à effet de serre;
Que l’Assemblée nationale déplore qu’aucune règlementation des gaz à effet de serre émis par l’industrie des sables bitumineux de l’Alberta n’a été instauré à ce jour par le gouvernement fédéral;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec d’assumer sa compétence en environnement et de renoncer à déléguer ses évaluations environnementales à l’Office National de l’Énergie;
Que l’Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec qu’il inclut notamment la contribution globale du projet Énergie Est aux changements climatiques et aux émissions de gaz à effet de serre dans le mandat qu’il confiera bientôt au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) afin d’évaluer l’ensemble des impacts du projet Énergie Est de TransCanada.»

Dans le contexte actuel, compte tenu du dernier rapport du GIEC sur les changements climatiques et en l’absence de stratégie énergétique canadienne, cette affirmation des élus du Québec tombe à point. Elle concorde selon nous parfaitement avec certaines actions déjà entreprise par Québec, comme de se joindre au marché du carbone de la Western Climate Initiative avec la Californie.