Prises accessoires : comment vous pouvez aider

Avec le commerce illégal d’espèces (le braconnage), les prises accessoires – la capture accidentelle d’espèces marines non-ciblées par la pêche comme les baleines, les requins et les tortues – constituent l’activité humaine qui décime le plus grand nombre d’espèces à travers le monde. Le WWF-Canada travaille depuis 10 ans à réduire les prises accessoires. Apprenez-en davantage sur ce que nous faisons, et comment vous pouvez appuyer notre travail.
Dans notre bureau d’Halifax, Tonya Wimmer – directrice de la conservation des espèces et panda en règle depuis 2003 – affirme sans ambages que l’enjeu des prises accessoires est important : « Parfois, les pêcheurs peuvent attraper entre 5 et 10 espèces marines supplémentaires par poisson qu’ils visaient. Quelques-uns peuvent être rejetés à la mer en vie, mais la plupart ne le sont pas et incarnent les conséquences désolantes des pratiques de pêche modernes. »

Tonya Wimmer, directrice de la conservation des espèces, WWF-Canada. © Damian Lidgard
Tonya Wimmer, directrice de la conservation des espèces, WWF-Canada. © Damian Lidgard

Les prises accessoires peuvent constituer de 30 à 90 % de tout le volume pêché lors d’une expédition, un chiffre qui fait peur. Mais cette donnée, aussi choquante soit-elle, n’est qu’une estimation. Pour certaines pêcheries ou certaines espèces ciblées, elle est probablement plus élevée. En fait, nous en savons encore assez peu sur les espèces de poissons ou de mammifères marins qui constituent les prises accessoires, ou encore sur leur nombre. On demande aux pêcheurs de noter et de rapporter leurs prises accessoires mais, souvent, ce suivi se concentre sur les espèces marines ayant une valeur commerciale, ce qui signifie que les autres espèces – telles que les requins, les baleines, les raies ou encore les tortues de mer – ne sont pas correctement comptabilisées, lorsqu’elles le sont.
C’est à cette étape que le WWF-Canada travaille à combler les lacunes, et ce depuis 10 ans. Avec Tonya en tête, nous avons et continuons de travailler avec les pêcheurs, les chercheurs et les gouvernements afin de mieux comprendre la vraie menace que représente les prises accessoires, et développer et implanter de meilleures pratiques afin de les réduire et de protéger les espèces à risque.
À la surprise de certains, nous avons connu nos plus grands succès en travaillant directement avec l’industrie de la pêche afin de leur démontrer les possibles. Par exemple, un récent partenariat avec une pêcherie de homards dans la baie de Fundy et le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse a fait en sorte qu’environ 17 000 pêcheurs de homard ont modifié leurs pratiques afin de réduire le nombre de lignes flottant dans l’eau. Ainsi, ils gardent leurs filets davantage à l’écart des baleines – comme la baleine noire de l’Atlantique Nord, qui visite annuellement cette région pour s’y nourrir.

Illustration de prises accessoires: Les espèces cibles sont de grandes espèces pélagiques, comme le thon ou l’espadon, mais les prises accessoires incluent oiseaux de mer, tortues de mer, requins et petits mammifères marins. © Peter DIAMOND / WWF-Canada
Illustration de prises accessoires: Les espèces cibles sont de grandes espèces pélagiques, comme le thon ou l’espadon, mais les prises accessoires incluent oiseaux de mer, tortues de mer, requins et petits mammifères marins. © Peter DIAMOND / WWF-Canada

Le WWF lancera bientôt une application qui permettra aux pêcheurs et à toute l’industrie d’identifier rapidement leurs prises accessoires, ce qui aidera par conséquent le WWF, les chercheurs et les gouvernements à quantifier les menaces pesant sur certaines espèces à risque.
Avec seulement 500 baleines noires de l’Atlantique Nord restantes sur la planète, et la tortue luth faisant face à l’extinction, ce travail n’a pas seulement pour objectif de préserver les écosystèmes marins. Il s’agit carrément de sauver des espèces. Le but du WWF est de faire en sorte que les pêcheries canadiennes soient durables et aient un impact aussi minimal que possible sur la santé de nos océans, et spécialement sur les espèces à risque. Nous espérons avoir votre appui alors que nous exécutons ce travail important, qui met le Canada sur la voie d’une industrie de la pêche durable et d’espèces marines en santé.
Comment pouvez-vous nous aider?
La carte de crédit MasterCard®*BMO® WWF-Canada est la seule carte qui soutient le travail du WWF-Canada en vue de créer des solutions durables aux plus importants défis de conservation auxquels notre planète doit faire face…sans qu’il vous en coûte un sou de plus! Chaque fois que vous faites un achat avec votre carte, un pourcentage de la valeur de la transaction est versé au WWF.
Parlez-en à Tonya, qui l’utilise comme carte de crédit personnelle : « J’ai déjà la conservation dans la peau. Bien sûr que je vais choisir cette carte toute mignonne, qui fait tellement plus que de payer mon épicerie. » Apprenez-en davantage ici.