Ne laissez pas les déchets remplacer la nature

Plus d’un million de bouteilles de plastique sont vendues chaque minute dans le monde, selon cette récente étude. C’est 20 000 bouteilles par seconde, ou 480 milliards de bouteilles chaque année. Nos océans, lacs et rivières deviennent bien souvent l’ultime dépotoir et les espèces portent le poids de ce fardeau.
À ce rythme, il y aura plus de plastique que de poissons dans l’océan d’ici 2050.
Vous pouvez faire en sorte que les déchets ne remplacent pas nos espèces en organisant un Grand nettoyage des rivages canadiens.

Océans de plastique et lacs de déchets
Quelle est la quantité de plastique dans nos océans? Les scientifiques estiment qu’il y a 18 000 morceaux de plastique qui flottent dans chaque kilomètre carré. Chaque année, un autre huit millions de tonnes métriques de déchets de plastique s’ajoutent à l’environnement marin – ce qui équivaut au déversement d’un camion à ordures chaque minute.
Cette pollution rejoint maintenant tous les océans. Même dans les zones les plus reculées du monde, dans les endroits où peu de gens sont allés, le plastique a laissé sa trace, transporté et décomposé par les courants océaniques.
On en connaît encore très peu sur l’impact du plastique sur nos lacs et rivières, mais plus on effectue de recherches, plus il devient apparent que nos écosystèmes d’eau douce ne sont pas à l’abri de cette pollution. Les recherches menées dans les Grands Lacs et la rivière des Outaouais révèlent une densité plus importante de microplastiques que dans les échantillons océaniques.
POLLUTION ET ESPÈCES
Il n’y a pas que l’abondance de plastique qui fasse les manchettes, mais aussi les conséquences de notre pollution sur les espèces.
Le mois dernier, une baleine noire de l’Atlantique Nord en voie de disparition a été retrouvée morte dans le golfe du Saint-Laurent, enchevêtrée dans un filet de pêche. Ce n’est qu’une espèce parmi les centaines qui finissent leur vie empêtrées dans de l’équipement de pêche, des filets, des bandes de cerclage et des sacs de plastique. Une fois empêtrés, les animaux peuvent ne plus être en mesure de nager, trouver de la nourriture ou se rendre à la surface pour respirer, alors que d’autres souffrent de blessures chroniques.

Les oiseaux de mer fournissent l’un des exemples les plus frappants de la manière dont les déchets affectent les espèces. Les experts prédisent que 99 % de tous les oiseaux de mer mangeront du plastique d’ici 2050, une épidémie qui provoque la mort de ces oiseaux, leurs estomacs remplis de morceaux de plastique colorés non digérés. Et les oiseaux de mer ne sont pas les seuls à prendre les déchets pour de la nourriture – plus de la moitié des tortues de mer mangent des débris.
Lorsque le plastique est décomposé, il peut être ingéré par presque tous types d’espèces marines, se frayant éventuellement un chemin dans la chaine alimentaire et dans nos assiettes.
NE LAISSEZ PAS LES DÉCHETS REMPLACER LA NATURE
On estime que 80 % du plastique provient de source terrestre. En participant au Grand nettoyage des rivages canadiens, vous pouvez retirer les débris avant qu’ils n’aient la chance de se retrouver dans nos rivières, lacs, ruisseaux et océans.